Par Vincent Maire
Source : AP NEWS

Alors que des manquements aux conditions de la liberté conditionnelle de Sam Bankman-Fried ont été pointés du doigt, le juge Lewis Kaplan évoque la possibilité de le renvoyer en prison.
La justice pointe les abus de Sam Bankman-Fried vis-à-vis de sa liberté conditionnelle
Lors d’une audience jeudi, le juge Lewis Kaplan a montré de l’impatience quant au fait que Sam Bankman-Fried (SBF) jouait avec les limites des restrictions accordées par sa liberté conditionnelle, notamment en matière d’utilisation d’appareils électroniques.
Nos confrères de l’agence de presse AP, ont par exemple relevé que le 15 janvier dernier, SBF a utilisé l’application de messagerie chiffrée Signal, afin d’envoyer le message suivant à l’ex-avocat général de FTX.US :
« J’aimerais vraiment que nous reprenions contact et voir s’il existe un moyen pour nous d’avoir une relation constructive, de nous entraider lorsque cela est possible, ou au moins de mettre les choses au clair entre nous. J’aimerais vous appeler très bientôt et en discuter. »
Le juge estime qu’un tel message peut-être vu comme une tentative de commettre un crime fédéral. En effet, les procureurs fédéraux ont rapporté que l’ex-PDG de FTX tentait potentiellement « d’influencer un témoin avec des preuves à charge contre lui ».
Un retour probable en prison ?
Face à de tels comportements, le juge fédéral a commencé à évoquer un retour en prison de l’intéressé, de manière à prévenir toutes tentatives d’abus.
Il s’est d’ailleurs interrogé sur la pertinence de sa liberté conditionnelle :
« Pourquoi me demande-t-on de le lâcher dans ce jardin d’appareils électroniques ? »
En effet, Sam Bankman-Fried réside actuellement chez ses parents, à Palo Alto en Californie, et rien ne garantit réellement qu’il ne puisse pas utiliser d’appareils électroniques avec les dispositions nécessaires pour qu’il ne puisse pas être tracé.
L’éventualité de lui interdire tout accès auxdits appareils est également considérée, mais cette mesure reste difficile à mettre en place, et son avocat, Marc Cohen, a montré son opposition à ces propositions.
Le fait que SBF soit toujours en liberté conditionnelle peut interroger, compte tenu des manquements avérés aux conditions de celles-ci et de la gravité de ses crimes financiers. Néanmoins, il faudra encore patienter avant de voir le dénouement de cette affaire, dont un procès provisoire est prévu pour le mois d’octobre prochain.
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