Elon Musk considère qu'il n'a pas de conseil à recevoir sur la modération de Twitter et sa dernière décision le prouve

En cette fin d’année, Elon Musk et Twitter ne cesse de faire parler d’eux ! Et hier, l’homme d’affaires a tout simplement décidé de faire sauter le dernier verrou de la modération du réseau social.

Twitter : trop de liberté, tue la liberté

Depuis que le milliardaire, Elon Musk, a repris Twitter pour 44 milliards de dollars, le chaos s’est emparé du réseau social. Non seulement des milliers d'employés ont été licenciés, mais certaines entreprises ont aussi fait le choix de quitter la plateforme, alors que d’autres utilisateurs interdits, comme Donald Trump ou Kanye West, ont été réintégrés. On peut aussi ajouter à cette liste, la fin des politiques de modération visant à réduire la désinformation sur la Covid-19. Ces multiples changements et prises de décision inquiètent certains régulateurs, qui accusent Elon Musk d'augmenter les discours de haine, la désinformation et les abus sur le réseau social.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation n’est pas près de s’améliorer ! En effet, dans son envie irrépressible de faire de la liberté d’expression le point névralgique de Twitter, Elon Musk a pris la décision de dissoudre le conseil de confiance et de sécurité du réseau social. Le dernier verrou de la modération de Twitter vient donc de sauter, et ça ne présage rien de bon pour la suite…

Elon Musk n’en a que faire de la modération sur Twitter

Nous y sommes. Avec cette dissolution, Twitter n’a donc presque plus aucun moyen de réguler le contenu publié sur le réseau social. Car pour ceux qui n’étaient pas au courant, ce conseil regroupait jusqu’alors une centaine de chercheurs indépendants et militants des droits de l’Homme. Ils avaient pour mission de donner leur avis sur la régulation des publications, notamment pour ce qui concernait le retrait des contenus pédopornographique, la prévention du suicide ou encore la sécurité globale en ligne.

Le média américain, CNN, a pu consulter un mail dans lequel il était écrit : « Alors que Twitter entre dans une nouvelle phase, nous réévaluons la meilleure façon d’intégrer des points de vue externes dans le développement de nos produits et de notre politique. Dans le cadre de ce processus, nous avons décidé que le conseil de confiance et de sécurité n’était pas la meilleure structure pour ce faire. »

Un choix discutable, surtout lorsque l’on sait que la cellule de modération du réseau social est depuis de nombreuses années en manque de moyen humain avec seulement 2000 modérateurs pour près de 400 millions d’utilisateurs - et c’est d’autant plus vrai depuis la vague de licenciements. Même si Twitter a toujours été un espace d’échange où liberté de parole est beaucoup plus importante que sur les autres réseaux sociaux, il est légitime de se demander où va nous conduire les décisions à la chaîne d’Elon Musk. Entre la hausse du nombre de caractères par tweet et cette suppression, est-ce que l’oiseau bleu ne pourrait pas devenir, à l’avenir, un espace anarchique ?