Surprofits: Shell va payer 2 milliards de dollars de taxe

Publié le 7 janvier 2023 à 09:10

Par Emmanuel Egloff

Il précise toutefois que ces montants seront traités en éléments exceptionnels et n'auront pas d'impact sur son résultat trimestriel ajusté.

Ces impôts proviennent des taxes décidées par l'UE et le Royaume-Uni sur les profits des groupes énergétiques.

La taxation des surprofits, ces bénéfices engrangés par certaines entreprises du seul fait de la hausse des cours de l'énergie consécutive à la guerre en Ukraine, prend de plus en plus d'ampleur. Même en Grande-Bretagne, pays réputé pour être plus libéral que la France. Le géant des hydrocarbures Shell vient ainsi d'annoncer qu'il paiera 2 milliards de dollars d'impôts exceptionnels au quatrième trimestre en lien avec les taxes supplémentaires décidées par le Royaume-Uni et l'Union européenne sur les profits des groupes énergétiques.

« L'impact sur les résultats du quatrième trimestre des taxes supplémentaires récemment annoncées dans l'Union européenne et l'impact retardé de la hausse » d'une taxe équivalente au Royaume-Uni « est attendu autour de 2 milliards de dollars », explique le groupe. Sur l'ensemble de l'exercice 2021, Shell avait dégagé un peu plus de 20 milliards de dollars de résultat net.

Fin novembre, le gouvernement britannique avait annoncé qu'une taxe sur les bénéfices énergétiques, introduite en mai, augmenterait de 25 % à 35 % et serait prolongée de trois ans, jusqu'en 2028. Londres compte ainsi mettre à contribution des entreprises qui ont vu leurs bénéfices s'envoler avec la flambée énergétique depuis le début de la guerre en Ukraine.

Une « contribution temporaire de solidarité » pour l'UE

De son côté, l'Union européenne a adopté fin septembre, pour les mêmes raisons, une « contribution temporaire de solidarité » censée être payée par les producteurs et distributeurs de pétrole, de gaz et de charbon.

Shell précise que cette « surtaxation » sera traitée dans les éléments exceptionnels, et n'aura donc pas d'impact sur l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) et le résultat trimestriel ajusté, les indicateurs les plus observés par les analystes financiers. Le groupe estime également que cette taxe n'aura qu'« un impact limité en termes de trésorerie ».


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