La demande de bureaux en Ile-de-France a augmenté en 2022

Publié le 7 janvier 2023 à 12:45

Avec AFP

Les installations d'entreprises dans des bureaux en Ile-de-France ont augmenté de 10% en 2022 selon Immostat. Malgré des loyers élevés, les emplacements centraux restent très prisés.

Non, le bureau n'a pas été effacé par le télétravail... Les installations d'entreprises dans des bureaux en Ile-de-France ont augmenté de 10% en 2022, selon le groupement Immostat dont les chiffres font référence en la matière. La demande placée de bureaux, qui comptabilise les ventes à l'occupant et les nouvelles locations, s'est élevée à 2,11 millions de mètres carrés en 2022, contre 1,92 million en 2021. Malgré ces bons résultats, "les premiers signaux de ralentissement se sont confirmés sur la fin d’année, avec 602 300 m² placés au quatrième trimestre, en repli - 11 % sur un an, constate avec un créneau des petites et moyennes surfaces particulièrement affecté, constate Alexandre Fontaine, Executive Director Bureaux Ile-de-France. Compte tenu des perspectives économiques plus dégradées, cette phase de ralentissement de l’activité devrait se poursuivre sur 2023.  Nous anticipons un recul du volume de commercialisations de l’ordre de - 5 % à - 10 % ce qui porterait le niveau de demande placée autour de 1,9 à 2 millions de m²". 

Bureaux vacants

L'offre de bureaux s'établit à un niveau record, avec 4,32 millions de mètres carrés immédiatement disponibles. Un bond porté par la première couronne parisienne et le quartier d'affaires de La Défense, où deux gratte-ciels, la tour Hekla et la tour Aurore, ont été achevés sans avoir encore trouvé preneur. Par secteur géographique, "les quartiers tertiaires établis et centraux à l’image de Paris QCA (+13% par rapport à la moyenne constatée ces 10 dernières années), Neuilly/Levallois (+22%), La Défense (+21%) et la 1ère Couronne Nord (+11%) restent les destinations privilégiées des utilisateurs de bureaux en 2022", rappelle Éric Siesse, directeur général adjoint en charge du pôle Bureaux Location Île-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France. 

Les emplacements dans Paris restent extrêmement prisés, avec des taux de vacance très faibles et des loyers toujours plus élevés: au quatrième trimestre, le loyer moyen dans les quartiers du centre et de l'ouest parisien, les plus demandés, était de 692 euros par mètre carré par an. Ailleurs dans la capitale, il était de 504 euros. "On a des entreprises qui vont regarder les immeubles de bonne qualité, très accessibles, très centraux, bien servis en environnement urbain, etc., donc on a un appétit pour les grands classiques du marché: le centre de Paris, les marchés matures de l'Ouest comme Neuilly-Levallois", explique Virginie Houzé, directrice recherche et études chez JLL.

Enjeux environnementaux

Les entreprises se sont toutefois adaptées aux nouvelles aspirations des salariés nées après la pandémie: "Les entreprises ont finalisé leurs accords télétravail et le corollaire, c'est le déploiement plus structuré du "flex office", c'est-à-dire la fin des postes de travail nominatifs. Cela a entraîné le redimensionnement de certains projets immobiliers et c'est pour ça que sur les projets de grande taille, on voit une certaine érosion", estime Virginie Houzé.

Les entreprises sont aussi de plus en plus attentives à retenir leurs salariés avec des bureaux de bonne qualité et à économiser l'énergie, sans compter les obligations réglementaires à venir liées au décret Tertiaire. "C'est un sujet qui émerge de plus en plus et qui va sûrement être encore plus porté en 2023 par la crise énergétique et les inquiétudes en termes de coûts", souligne Virginie Houzé.


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